Sont-ils tous dopés... le tour de France...

Gérard Dine: «On détecte moins de 10% des dopés à l'EPO»

Le coureur italien, Riccardo Ricco, a été contrôlé positif à l'EPO au départ de la 12e étape du Tour de France à Lanemezan... s'agirait d'une molécule d'EPO de troisième génération, la CERA (Continuous Erythropietin Receptor Activator)... au sein des équipes, on évoque le nom d'un produit, le Mircera, utilisé contre l'anémie rénale, et qui circulerait beaucoup....dans le peloton........ ...après Manuel Beltran (Liquigas), Moises Duenas (Barloworld) Ricardo Ricco est le troisième coureur contrôlé positif à l’EPO (ou ses variantes) depuis le départ du Tour de France. Dix ans après l’affaire Festina, les pratiques dopantes n’ont donc pas vraiment changé dans le peloton. Gérard Dine, professeur de biotechnologies à l’école Centrale de Paris et hématologue au CHU de Troyes décrypte tous les secrets de ces produits.

En 2008, vu les progrès de la lutte antidopage, Beltran et Duenas n’ont pas été très malins en se dopant à l’EPO…
Pas tant que ça quand on sait que moins de 10% des dopés à ce produit sont contrôlés positifs . Avec les contrôles, on met une pression sur les tricheurs, mais on ne garantit pas qu’ils soient tous attrapés. Aujourd’hui, il y a plusieurs molécules d’EPO sur le marché noir et on ne les détecte pas toutes. On trouve des EPO standard, comme en utilisent les insuffisants rénaux et des EPO «high-tech», indétectables. Mais il faut savoir, que même en utilisant les vieilles molécules, on peut mettre en échec les tests antidopage. Il faut savoir optimiser les dosages.

Les tests ont donc plus un effet dissuasif?
Bien sûr. Le test urinaire qui est toujours appliqué n’est pas d’une grande fiabilité. Il marque un progrès, car lorsque l’EPO est arrivée sur le marché, elle était indétectable. Maintenant, on parvient à repérer certaines molécules, mais pas toutes. On se félicite lorsqu’un coureur est contrôlé positif, mais le vrai problème, ce sont tous ceux qui ne sont pas contrôlés.

Quelle est l’alternative?
C’est le passeport biologique. En imposant un suivi sanguin aux coureurs, sur la durée, on peut facilement remarquer les anomalies qui portent sur leurs paramètres. Quand on repère les coureurs suspects, on peut alors les contrôler. C’est ce qui s’est passé avec Duenas. Avec le passeport biologique, Lance Armstrong n’aurait jamais gagné sept Tours de France.

Concrètement à quoi sert l’EPO?
Dans l’organisme, elle augmente le taux de globules rouges dans le sang. C’est un produit qui n’est pas issu d’une fabrication chimique mais biologique. Cela signifie qu’il est produit par notre propre organisme. Et en ajouter peut entraîner des problèmes de coagulation. Mais aussi de toxicité. Car pour que l’EPO agisse, les coureurs doivent aussi ingérer du fer en grande quantité.

Combien coûte une cure?
Pour une dose standard d’EPO, sur le marché noir, il faut compter entre 100 et 300 euros. Mais on trouve aussi des molécules beaucoup plus chères, indétectables au test urinaire. Une cure efficace, c’est entre 5.000 et 20.000 euros. Là, c’est carrément des produits «high-tech». La différence de prix, on la retrouve aussi dans le classement général du Tour. Entre les 30 premiers et ceux qui tournent autour de la 150e place...

Mais depuis le début de cette édition, les trois cas positifs enregistrés sur l'épreuve le furent à cette bonne vieille erythropoiétine, qui gangrène le peloton et semble ne jamais passer de mode.

Même si l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) refuse de préciser si elle utilise un nouveau test contre cette hormone ou si elle peut désormais déceler des formes d'EPO réputées jusque-là indétectables, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), prend moins de gants et parle d'une molécule qui ferait fureur dans le peloton.

Anne Gripper, responsable de la lutte antidopage à l'UCI en est convaincue: "Je peux sans aucun doute confirmer ce qu'affirme mon président", a-t-elle déclaré à Reuters.

Le laboratoire de Lausanne ICI mobilisé pour les tests du Tour utilise en fait le test urinaire mis au point voilà cinq ans par le laboratoire de Châtenay-Malabry, mais "recherche d'autres choses", explique-t-on de source proche du dossier.

En clair, des formes d'EPO indétectables jusqu'ici le sont désormais.

Alors......... pourquoi certains et pas les autres........le Mircera est un franc succès dans le peloton......

Depuis ses début, le Tour de France et passé de 24 Km/h de moyenne à plus de 40 Km/h : ICI

Autrefois.....les Frères Henri et Francis Pélissiers se vantaient de prendre toutes sortes de produits dont l'adjuvant "cocaïne" était le plus soft, le coctail : un SUBTIL mélange ou ils disaient qu'il y avait "STRYCHNINE, MORPHINE, CAFEINE, ETHER, " et un tas d'adjuvants qui nous feraient peur, :



Et le célèbre et ahurrissant "pot belge" :

Le Pot Belge est un cocktail explosif de plusieurs produits dopants et drogues parfaitement décrits par Willy Voet dans son livre intitulé "Massacre à la chaîne" suite à l'affaire Festina qui a éclaté lors du tour de France en 1998.

Le pot belge contenait :
• un mélange d'amphétamines
• de cocaïne
• de caféine
• d’antalgiques
• d'héroïne
• de morphine


Un petit extrait du bouquin de Willy Voet :

Quels sont les produits utilisés ?

Réponse simple : tous ! Richard Virenque aurait pris plus de 500 doses de produits dopants depuis le début de sa carrière. La liste des produits ingurgités par les cyclistes est " invraisemblable ", pour reprendre le mot d’un expert. Anabolisants, testostérone, corticoïdes, EPO, PFC, hormones de croissance, amphétamines, pot belge, caféine, bêtabloquants, etc. Jusqu’à douze substances par jour et par coureur ! Willy Voet précise : " Il y a toutes les formes de dopage. Par gélules, par injections, mais aussi avec les pommades, les collyres, les lotions… " Un expert médical prévient : " Le Dr Rijkaert a effectivement organisé le dopage avec un suivi médical, mais à court terme. Quelles seront les conséquences sur les organismes des coureurs ? " En fait tout est possible, notamment le pire. Richard Virenque assure : " Je verrai dans plusieurs années. " Livide.



C'était beaucoup plus objectif à l'époque de Festina, ou on exposait ce qu'était la réalité du Tour, plutôt que le politiquement correct de l'hypocrisie actuelle...

C'est du spectacle, comme aujourd'hui la plupart des sports médiatisés, ils sont tous dopés, tu as des doutes ?

Depuis que tu m'a dit que la pédale pliante craque, je l'entend faire ça maintenant

Je pars à la campagne ce soir, comme tous les vendredi et dimanche petite balade en Brompton avec un copain qui est plus sportif que moi.

ARNAUD a écrit:C'est du spectacle, comme aujourd'hui la plupart des sports médiatisés, ils sont tous dopés, tu as des doutes ?

Depuis que tu m'a dit que la pédale pliante craque, je l'entend faire ça maintenant

Je pars à la campagne ce soir, comme tous les vendredi et dimanche petite balade en Brompton avec un copain qui est plus sportif que moi.

Non, je ne suis pas un nigaud, mais est-il normal que Willi Voet reçoive des cailloux, quand il se montre sur le Tour, alors qu'un autre qui fait exactement la même chose est encensé :

MIchele FERRARI son site ! ICI
Surnom : le Mythe
Règle d'or : «Tout ce qui n'est pas détecté par les contrôles n'est pas du dopage».
Début des années 80 : Michele Ferrari débute sa carrière à Ferrare au centre de préparation du Dr Conconi (celui-là même qui "prépara" Francesco Moser pour ses deux records de l'heure à Mexico).
1987 : il suit médicalement l'équipe Château d'Ax dirigée par Gianluigi Stanga et dont les leaders sont Francesco Moser et Tony Rominger.
1993 : les stages en altitude (les mauvaises langues disent à l'abri des contrôles antidopage) sont à la mode. Ferrari emmène Moreno Argentin, Rominger et De Las Cuevas pour un mois en Californie.
1994 : Alors médecin attitré de l'équipe Gewiss, Ferrari déclare que l'EPO "n'est pas plus dangereuse que 10 litres de jus d'orange." (Voir le bétisier du dopage). L'équipe s'en débarasse. Le docteur italien ne reste pas inactif car il a su mettre à profit ces dernières années pour se faire une clientèle en dehors de l'équipe italienne. Il prépare ainsi Tony Rominger au record de l'heure. Mission accomplie puisque le coureur suisse pulvérise le record du monde de l'heure à Bordeaux en 55,291 km, soit deux de mieux que Miguel Indurain. Le médecin qui se fait payer "au rendement" a du empocher un joli pactole !
1994 : Ferrari "prépare" Moreno Argentin, Giorgio Furlan et Evgueni Berzin lors de leur triplé à la Flèche Wallonne, ainsi que Tony Rominger pour son record de l'heure.
Depuis 1995, consultant de Lance Armstrong en matière de diététique, de préparation en altitude et d'utilisation de caisson hyperbare, «autant de méthodes totalement naturelles».
1998 : dans le cadre d'une enquête sur un trafic de produits dopants pour des lapins, le procureur de Bologne Giovanni Spinosa épluche les papiers d'une pharmacie de la ville. Le magistrat découvre que plusieurs sportifs s'approvisionnent en produits dopants dans la petite officine. Il remonte ainsi jusqu'à Michele Ferrari et sur une liste de plusieurs coureurs, dont Ivan Gotti.
2000 : Toujours très consciencieux, en pleine étape du Tour de France, il entre en relation téléphonique (grâce à l'oreillette) avec Lance Armstrong pour lui prodiguer des conseils.
2001 : Début de son procès pour dopage en Italie. Le 1er octobre 2004, le verdict tombe, le condamnant à un an de prison avec sursis et 900 euros d'amende pour fraude sportive et exercice abusif de la profession de pharmacien. "Persuadé de [son] innocence dans toute cette affaire", le Professeur fait appel.
2004 : Il dirige un camp d'entraînement à San Diego (Califormie).
2007 : Alexandre Vinokourov explique que Michele Ferrari est son préparateur physique. Le kazakh sera déclaré positif quelques jours plus tard pendant le Tour de France.

............

La pédale pliante se fissure rapidement, et le craquement est habituel, tu estimes que les pédales MKS "Esy Promenade" sont trop chères, mais tu y viendras... c'est 51€ .....dans le magasin "Les Vélos Parisiens" ICI

Aujourd'hui c'est peut-être moins dangereux avec l'EPO, comme dit Hinault c'est dans quelques années qu'il saura s'il est déglingué ou pas

Je suis tenté pour la pédale gauche car la droite n'a pas de problème , elle craque beaucoup pendant la balade à la campagne ça gène car l'absence de bruit accentue, j'ai bien regardé il y a une fissure, c'est possible d'en acheter qu'une à 25 euro

ARNAUD a écrit:Aujourd'hui c'est peut-être moins dangereux avec l'EPO, comme dit Hinault c'est dans quelques années qu'il saura s'il est déglingué ou pas

Je suis tenté pour la pédale gauche car la droite n'a pas de problème , elle craque beaucoup pendant la balade à la campagne ça gène car l'absence de bruit accentue, j'ai bien regardé il y a une fissure, c'est possible d'en acheter qu'une à 25 euro

Je ne pense pas que l'on puisse acheter les pédales à l'unité...

Le pauvre Ricardo, c'est fait avoir par le labo ROCHE qui fabrique cet EPO de troisième génération :

Dopage: Ricco piégé par une molécule "espion"
23/07/2008

Le coureur cycliste italien Ricardo Ricco a été convaincu de dopage dans le Tour de France 2008 par une molécule chimique délibérément placée dans le produit interdit (CERA) par le fabriquant, la firme pharmaceutique Roche, a annoncé mercredi le président de l'Agence Mondiale Antidopage AMA, John Fahey.

Ce dernier a déclaré qu'il croyait que Ricco pensait que le CERA (Continuous Erythropietinm Receptor Activator) qu'il utilisait n'était pas détectable. Mais la firme Roche a coopéré avec l'AMA en plaçant une molécule d'identification...pour aider les autorités à détecter un usage illégal.

Une vidéo édifiante de Manzano : https://www.dailymotion.com/video/x1ai9v_manzano-complet_sport